Les poissons de nos rivières



Toutes les espèces de poissons ne vivent pas dans les mêmes biotopes.

L'altitude, les températures, la pente de la rivière, le bassin versant étant les éléments qui déterminent la diversité des populations piscicoles d'une rivière. 

Pour le bassin versant de l'Allier, en partant de l'altitude la plus élevée voici l'ordre d'apparition des poissons...



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La truite fario est le poisson qui vit le plus en altitude ( ici 1400 m), parfois c'est la seule espèce à s'adapter aux rudes conditions même dans des ruisseaux minuscules ! 

C'est le poisson le plus recherché par les pêcheurs ; pour la difficulté de sa capture mais aussi pour la qualité de sa chair...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En descendant le cours d'eau, le deuxième poisson qui apparaît est un poisson assez méconnu, le chabot. Il est discret, vit sous les pierres et sert parfois de proie pour la truite. Taille maximum 10cm.

Il ne se prend que rarement à la ligne.

 

 

Le troisième poisson qui arrive est beaucoup plus connu, le vairon. Il forme parfois des bancs importants. Beaucoup de pêcheurs ont démarré leur carrière en prenant ce poissonnet peu farouche. C'est le poisson idéal pour faire débuter les enfants. Il faut utiliser une ligne légère avec un hameçon n°20 et un tout petit appât : fragment de ver ou de porte-bois.

Il sert aussi de nourriture aux truites.



Le quatrième est peu connu, c'est la loche. C'est un poisson assez rare, de forme très allongée et qui se tient souvent immobile sur le fond. 

On peut éventuellement le capturer à la ligne en lui faisant passer un appât très près de la gueule.  Il sert aussi de proie pour la truite.



Le cinquième poisson est assez connu, c'est le goujon. Il vit sur le fond en banc. Il se capture en raclant le fond avec la même ligne que celle pour le vairon. On peut l'attirer facilement en "boulant"le fond, c'est à dire en grattant avec ses pieds pour soulever la vase et les petites bestioles qu'elle contient.



Le sixième poisson a une forte valeur patrimoniale de par sa rareté. Il fait partie de la famille de la truite, c'est un salmonidé reconnaissable à sa nageoire adipeuse. 

L'ombre (commun) porte bien mal son nom car il devient de plus en plus rare. 

Comme cette espèce est proche de la disparition, sa capture est interdite depuis 2015 dans toute l'Ardèche et aussi en Lozère sur l'Allier en amont de Langogne.

 

Pourquoi a-t-il disparu sur certains secteurs et régressé à peu près partout ?

Très certainement à cause de la prédation du cormoran !

 

 

Le septième poisson qui n'était pas rare, il y a quelques années, c'est le chevesne. Les pêcheurs ne l'aiment pas dans les rivières de première catégorie. Pourtant, il a son rôle à jouer et sa disparition du Masméjean, de l'Espezonnette et du Haut Allier aurait dû nous interroger. 

Dans l'Allier, il ne reste que les très gros et les petits de l'année. Encore la prédation du cormoran ? 



 

Le huitième poisson est très connu surtout pour les fêtes de fin d'année... 

Le saumon est une espèce emblématique, espérons que ce magnifique poisson  ne disparaîtra pas !

Les adultes remontent l'Allier pour frayer en novembre, les alevins qui vont naître resteront un ou deux ans en rivière puis partiront grossir dans l'Atlantique. Au bout de deux années, en moyenne, ils reviendront pour perpétuer l'espèce.

En 2016, le principal obstacle à leur remontée, le barrage de Poutès devrait être réduit.

Un site pour en savoir plus sur les saumons de l'Allier. APS



Le tacon est le petit saumon, on le trouve fréquemment dans tous les courants très vifs de l'Allier .



Attention de ne pas les confondre...

Le tacon a une bouche nettement plus petite que la truite. 

La mandibule de la mâchoire supérieure s'arrête sous l'œil du tacon et dépasse l'aplomb de l'œil chez la truite. ( voir trait rouge de la photo)

Le tacon frétille d'une manière caractéristique en surface au bout de la ligne. Il se prend dans des courants très vifs où les truites ne se tiennent pas. Il est très vorace car il a besoin de grandir très vite !




Il y avait sur l'Allier une neuvième espèce : la vandoise.

 

Elle a disparu, sans doute victime de la prédation des cormorans !

 

 

 

Nous avons encore la chance d'avoir un peuplement piscicole remarquable avec les trois salmonidés :

truite, ombre et saumon.  Nous devons essayer de les préserver.

Mais depuis les années 2 000, une nouvelle menace pèse sur eux, les cormorans qui migrent très nombreux en automne !

3 truites dans l'estomac de ce cormoran, 

la plus grosse 32 cm 

 désespérant !